La pièce, traduite par Christilla Vasserot, se heurte brutalement au drame des émigrés clandestins. La force d’Angélica Liddell est de livrer le point de vue de ceux qui voient s’échouer ces cadavres sur les plages du sud de l’Espagne, là où les touristes se dorent au soleil. En prenant les mots à bras-le-corps, en les répétant pour en faire jaillir le sens, l’auteur délivre un texte sans concession aux règles de la bienséance, qui transforme le fait-divers en écriture de la souffrance et du dégoût.
Mise en scène d'Anne-Frédérique Bourget.
Texte disponible aux éditions Théâtrales.
Dans ce cinquième et dernier opus des œuvres choisies de Ferdinand Bruckner, deux pièces interrogent la société européenne d’après-guerre dans une écriture d’une étonnante actualité.
Disponible aux éditions Théâtrales.
Pour un moment d'Arne Lygre
Lecture dirigée par Stéphane Braunschweig
Réalisé par Alexandre Plank, et en présence de l'auteur.
Avec Virginie Colemyn, Boutaïna El Fekkak, Glenn Marausse, Sébastien Pouderoux − pensionnaire à la Comédie-Française, Chloé Réjon, Marie Rémond, Jean-Philippe Vidal.
L’auteur norvégien continue d’explorer les relations ambiguës qui nous lient aux autres, qu’ils soient amis, ennemis, simples connaissances ou parfaits inconnus. Une vingtaine de personnages s’y croisent et partagent des expériences de vie – pour un moment.
Rencontre avec l'auteur à l'issue de la lecture.
Au bord de la mer, un groupe de femmes marche, retournant vers la ville. Derrière elles, un homme européen qui les suit. L’homme a fait le dessin d’une des femmes. Elle lui plaît et il la cherche dans la ville. Avec ce portrait d’une femme arabe, dessin d’abord d’un fantasme européen, Davide Carnevali, traduit par Caroline Michel, dépeint la difficulté de la rencontre des cultures, l’incommunicabilité des sentiments et des coutumes, au-delà des langages.
Mise en espace de Julie Kretzschmar.
Texte disponible aux éditions Actes Sud-Papiers.
Directe, rapide, courte et violente, Bull, traduit de l’anglais par Kelly Rivière, dresse un tableau féroce de l’entreprise.
Ils sont trois, et il n’y a que deux postes. Tel Saint Thomas plongeant ses doigts dans la plaie du Christ, on assiste médusés à la mise à mort d’un homme. Et l’on se demande si ce monde-là est bien réel, si ce sont bien les hommes qui l’ont créé. Mais le pire sans doute est que l’on rit devant tant d’absurdité, d’un rire qui nous terrasse.
Mis en espace par Kelly Rivière.
Cela se passe à Damas, en 2012, au moment où la révolution syrienne se transforme en guerre civile. Wael Kaddour, traduit de l'arabe (Syrie) par Wissam Arbache et Hala Omran, entrecroise les thèmes de sa pièce avec ceux de la pièce de l’auteur chilien Ariel Dorfman La Jeune Fille et la Mort que répètent les personnages. Une façon de ne pas attaquer de manière frontale son sujet mais de le faire émerger et d’aborder avec une grande finesse les thèmes du pardon et de la tolérance face à la vengeance.
Lecture dirigée par Guy Régis Junior.
En avant-goût du Traduire / Transmettre de mai 2017 :
à 16h : Les conditions de production aux États-Unis, rencontre avec Sophie Proust
à 19h : Et moi et le silence de Naomi Wallace, traduit par Dominique Hollier
lecture dirigée par René Loyon
avec Marieva Jaime-Cortez et Alison Valence
à 20h30 : Rencontre avec Dominique Hollier et René Loyon
Quatre lectures à l'occasion des 25 ans de l'association.
samedi 16 juillet :
dimanche 17 juillet :
Entrée libre sur réservation.
Une mère tenant un bar routier, sa fille fragile et un jeune camionneur paumé sont les trois personnages de ce texte de la Néerlandaise Lot Vekemans, traduite par Monique Nagielkopf. Ils tentent de fuir leur quotidien en rêvant d’amour, d’argent et de réussite. Ils racontent leur histoire depuis leur tombe, commentent les évènements et partagent leurs réflexions avec le public. Un voyage vers un enfer pavé de bonnes intentions.
Mise en scène d'Arnaud Meunier. Texte disponible aux Éditions Espaces 34.
Véronique Bellegarde a commandé six pièces miniatures sur le thème du mensonge à six auteurs européens : Nicoleta Esinencu (Roumanie), Josep Maria Miró (Espagne), Yannis Mavritsakis (Grèce), Davide Carnevali (Italie), Christian Lollike (Danemark) et Frédéric Sonntag pour la France. L’argent, la corruption, la falsification de l’histoire, la religion… il semblerait que tous les domaines soient concernés, que les mensonges s’accumulent.
Mise en scène de Véronique Bellegarde.