Avec la lecture comme axe dominant, l’édition 2017 du festival met à l’honneur la littérature contemporaine et ses résonances avec les arts vivants, dont le théâtre. Cinq textes MAV seront mis en lecture, quatre traducteurs/comédiens dirigeront un atelier « Traduire et jouer », et un prix sera décerné par un comité de lecture à partir de quinze pièces du fonds MAV.
En lecture :
Proposés par le Théâtre de Narration, les lundis en coulisse invitent tous les mois à la découverte d’auteurs contemporains en lectures.
Après une carte blanche au comité nordique en février, le comité anglais a sélectionné les textes suivants :
- Soldats de Daniel Keene, traduit par Séverine Magois
- Handbag de Mark Ravenhill, traduit par Sarah Vermande
- Hors du sommeil et de l’ombre et La Nuit de Simhat Torah de Peter Barnes, traduit par Gisèle Joly et Marc Goldberg
- La Maladie de Deter de Nicola Wilson, traduit par Gisèle Joly et Adélaïde Pralon
I.D. est une comédie ultra-rapide, inspirée de la BD et bourrée de vitalité. Un texte très juste et très fort, particulièrement pour le public adolescent auquel il est destiné. Rasmus Lindberg qui écrit aussi bien pour les adultes que pour le jeune public est aujourd’hui considéré comme un des jeunes auteurs suédois importants et s’inscrit dans une nouvelle génération d’auteurs à l’écriture très travaillée.
Traduit du suédois par Marianne Ségol-Samoy.
Mise en espace de Hélène Lina Bosch.
Lecture proposée par le collectif Moulins à paroles dans le cadre des Lectures excentriques.
Je crois en un seul dieu, traduit de l’italien par Federica Martucci et Olivier Favier, tisse ensemble trois monologues intérieurs pour radiographier le drame géopolitique du Moyen-Orient : celui d’une professeure d’histoire juive proche de la gauche israélienne, celui d’une étudiante palestinienne désireuse de devenir une martyre et celui d’une militaire américaine blasée par la situation. Une seule comédienne pour les 3 rôles permet de révéler toute la complexité humaine.
Ce texte est également mis en lecture par Claire Engel, au CDN de Montpellier, le 14 mars.
Texte disponible chez L'Arche éditeur.
Cette pièce écrite il y a trois ans – traduite de l’anglais par Blandine Pélissier - traitait déjà (de façon visionnaire ?) de l’effondrement de la zone Euro et de la fermeture des frontières, sauf qu’ici, ce sont les Européens qui ne peuvent plus sortir pour aller en Afrique. Dana, chercheuse berlinoise, passe progressivement d’une situation confortable où tous les choix lui sont permis, à une situation désespérée où tout lui devient imposé, y compris des relations sexuelles non désirées et un voyage en bateau qui pourrait être sa fin. Une pièce coup de poing qui ravive notre intérêt parfois flottant et aléatoire pour les réfugiés.
Dans le cadre des « Nouvelles dramaturgies européennes », coproduction Théâtre de l’Odéon, France Culture, en partenariat avec la MAV.
Mohammad Al Attar a écrit une trilogie sur la révolution syrienne, traduite par Leyla Rabih et Jumana Al-Yasiri dont Tu peux regarder la caméra ? qui se situe à Damas, à l’automne 2011. Le soulèvement syrien a quelques mois et se heurte à une répression brutale. Noura, jeune femme issue d’une famille assez privilégiée, entreprend, à défaut de s’engager directement, de collecter des témoignages de manifestants arrêtés par le régime de Bachar Al Assad. Les interviews et les récits personnels qu’elle récolte lui demandent un engagement plus important que celui qu’elle avait imaginé.
Directe, rapide, courte et violente, Bull, traduit de l’anglais par Kelly Rivière, dresse un tableau féroce de l’entreprise.
Ils sont trois, et il n’y a que deux postes. Tel saint Thomas plongeant ses doigts dans la plaie du Christ, on assiste médusé à la mise à mort d’un homme. Et l’on se demande si ce monde-là est bien réel, si ce sont bien les hommes qui l’ont créé. Mais le pire, sans doute, est que l’on rit devant tant d’absurdité, d’un rire qui nous terrasse.
Lecture dirigée par Olivier Coyette.
Toshiki Okada – traduit du japonais par Corinne Atlan – a écrit ce TTTT spécifiquement pour la Compagnie des lucioles après que celle-ci ait créé en 2014 son texte Cinq jours en mars. Il y aborde la question de la spiritualité, et les notions que nous pouvons y englober, en fonction de notre nationalité, de notre regard sur l’autre. Il y interroge également la notion de texte théâtral et remet en question le théâtre du XXe siècle.
Lecture dirigée par Jérôme Wacquiez.