A. est une autre

de Andreas Sauter & Bernhard Studlar

Traduit de l'allemand par Jean Launay

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Suisse
  • Titre original : A. ist eine andere
  • Date d'écriture : 2000

La pièce

  • Genre : Tragicomédie policière
  • Nombre d'actes et de scènes : 13 tableaux
  • Décors : indéterminés. Un lieu unique réunissant les personnages
  • Nombre de personnages :
    • 5 au total
    • 3 homme(s)
    • 2 femme(s)
  • Durée approximative : 1h30mn
  • Création :
    • Période : mars 2001
    • Lieu : Städtisches Theater Chemnitz
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Sous forme d'un récit à plusieurs voix, entrecoupé d'échanges joués entre les récitants, la pièce décrit les réactions des proches d'une jeune femme, A. (le compagnon, le père, l'amie et un ami) qui s'est, semble-t'il, suicidée par le feu. Mais le cadavre retrouvé n'était pas celui de A., comme nous l'apprend, dans la dernière scène, un monologue de la présumée disparue.

Regard du traducteur

Une indéniable virtuosité dramaturgique est la principale marque de cette pièce en treize tableaux, qui commence par une cérémonie funèbre et se termine par le coup de théâtre que le titre annonçait : A. est une autre que la personne disparue. Un deuxième trait est le ton volontairement quotidien, voire trivial, des dialogues (phrases courtes, clichés plus ou moins "branchés") auquel correspond le milieu décrit, socialement assez neutre, et sans prétention intellectuelle : la jeune classe moyenne libérée d'une ville de province (qu'on peut supposer suisse). Le retrait des différences sociales favorise le côté polar de cette mise en tableaux d'un deuil dupe, sans objet réel, comme la fin le révèle. Il donne aussi un champ plus large et plus facile à l'humour des auteurs pour la mise en place d'anecdotes - jouées ou racontées - adjacentes au très sérieux drame central, à savoir celui d'un grand amour (entre A. et son compagnon Gerd) subissant l'épreuve d'une fausse mort et d'une vraie séparation. L'affaire est donc de trouver le bon équilibre entre la trivialité ambiante et le mystère entretenu : A. est une autre. L'habile construction dramatique et la fluidité de l'écriture en donnent, me semble-t'il, les moyens. Jean Launay