C’est une histoire de filles. Une histoire de bande. Une histoire d’ados.
Il y a Amy-la-rebelle, Lou-la-sage, Donna-la-sexy et Big Ben-la-grosse.
C’est une histoire d’amitié. La vraie, la solide, celle qui rend fort.
Avec l’espoir et l’ambition de chacune, avec les rêves grâce auxquels on est prêt à bouffer le monde. À devenir quelqu’un. À devenir adulte.
C’est aussi l’histoire de Tess, la petite sœur de Big Ben, noyée dans sa solitude.
Alors, lorsque Big Ben retrouve le cadavre de La Morte sur la plage, les choses ne paraissent plus aussi simples. Le temps d’un été, les filles vont évoluer, prendre des chemins différents... et devenir adulte.
Et quand Tess disparaît sans laisser de traces, le monde des adultes les heurte de plein fouet. Devenir adulte est parfois un jeu risqué, mais grandir ouvre aussi la porte à de belles rencontres.
Isabel Wright n’écrit pas uniquement pour le jeune public, mais elle connaît bien les adolescents pour avoir souvent travaillé avec eux. Elle les aime et ça se sent. Elle tape juste. À travers les personnages de la pièce, elle leur parle de leurs questionnements. Quel adulte veut-on devenir ? Comment y arriver ?
La mort est omniprésente dans cette histoire, mais la pièce n’en est pas sinistre pour autant. Elle est au contraire pleine de vie, d’amour, d’humour et de cette énergie propre à l’adolescence.
L’écriture d’Isabelle Wright est un savant mélange de réalisme et de poésie.
Les scènes dialoguées sont écrites dans un style dynamique, ludique et très contemporain. En contrepoint, les scènes chorales sont d’une grande poésie et semblent être suspendues dans le temps. Enfin, la pièce est parsemée de scènes et de monologues dans lesquels les personnages s’adressent directement au public.
Le mélange des styles fonctionne à merveille et crée une pièce concrète et directe, mais aussi très poétique.