Billy est un garçon plein d’énergie qui a du mal à rester assis en classe, ce qui énerve au plus haut point sa maîtresse, madame Cocker et la directrice, madame Grommel. Ce qu’il aime par-dessus tout, c’est s’occuper des abeilles avec son père. Mais quand les médecins annoncent à ses parents qu’il souffre de TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité), rien ne va plus à la maison. Son père part habiter ailleurs avec son frère et sa mère essaie de trouver des solutions en faisant des listes et des plannings. Billy espère que son père va revenir à temps pour son anniversaire et en attendant, il veille sur ses abeilles. Il espère changer et guérir pour que tout redevienne comme avant, alors il prend des médicaments qui l’aident à se concentrer, mais qui l’empêchent de dormir. Il a beau essayer, il n’arrive pas à faire ce qu’il est censé faire, ça grouille, ça bourdonne en lui, comme un essaim d’abeilles.
Comme toujours, Evan Placey offre une partition malléable, pouvant être jouée à une ou plusieurs voix. Toute l’action est centrée sur le personnage de Billy qui parle sans arrêt, qui ne peut s’empêcher de parler, dans un flot continu d’images, de récits, de pensées. Evan Placey brosse un personnage plein de joie, d’espoir, de rêves et d’amour, un petit garçon comme les autres à qui on a collé une étiquette qui le sépare du groupe. Il aborde avec franchise et humour un thème délicat qui peut inquiéter tant les enfants que les parents et signe encore une pièce délicate sur l’acceptation de soi et des autres.