La pièce alterne trois actions en parallèle, en 1994, au moment de la guerre en Bosnie. Nous suivons d’une part Joseph Zimmer, ancien du Vietnam, qui a quitté le domicile conjugal pour aller vivre dans le parc Constitution Gardens où figure le monument aux vétérans de la guerre du Vietnam. Sa femme, Kay, a décidé de rejoindre leur fille Nola, monteuse de cinéma à Londres, qui vient de perdre son mari et leur fils. Le troisième décor se situe à Sarajevo où une équipe de journalistes, dont Alan (le fils de Joseph et Kay), se retrouve coincée dans la chambre d’hôtel de l’Holiday Inn où un confrère danois a été blessé par un tir de sniper serbe après avoir retiré par mégarde le carton qui obstruait la fenêtre. Nous sommes ainsi face à trois travaux de mémoire : le traumatisme jamais réglé que vit Joseph après avoir été envoyé vingt-cinq ans plus tôt combattre au Vietnam, le deuil impossible de Nola et les tentatives de sa mère pour la réconforter, le deuil à venir des journalistes, non seulement à la suite de la perte de leur confrère (qui meurt pendant la pièce), mais aussi à la suite de leurs illusions perdues dans leur volonté d’informer le monde sur la réalité du conflit bosniaque.
Plus qu’une réflexion sur la guerre, Etc. jette un regard glaçant sur la continuité des guerres et de leurs traumatismes. La pièce dissèque également le dilemme moral et éthique auquel sont confrontés les hommes et les femmes face à la cruauté de ces conflits armés en opposant chaque fois les points de vue.
La pièce contient une deuxième partie, en cours de traduction.