Écriture

  • Pays d'origine : Suisse
  • Titre original : Gats
  • Date d'écriture : 1925
  • Date de traduction : 1995

La pièce

  • Genre : tragi-comédie. (drame satirique faisant suite à la trilogie GAZ).
  • Nombre d'actes et de scènes : 3 actes
  • Décors : 3
  • Nombre de personnages :
    • 14 au total
    • 12 homme(s)
    • 2 femme(s)
  • Durée approximative : 2 h 15
  • Création :
    • Période : 9 avril 1925
    • Lieu : Deutsches Volkstheater, Wien (Autriche).

Édition

Résumé

Le Capitaine richissime  bienfaiteur de l'humanité, a regroupé sur ses terres les démunis de ce monde et dirige une expédition partie à la recherche de nouveaux territoires. Il revient avec la poudre contraceptive Gats que lui ont donné des indigènes qui, ne connaissant pas la misère due à la surpopulation, vivent dans un bonheur parfait. – Le Capitaine invite les déshérités à se sacrifier pour l'humanité en renonçant à toute descendance. Il soulève un tollé, est chassé de ses terres et traqué par les polices du monde entier. – Il se réfugie dans une mansarde avec sa Secrétaire qui l'idolâtre. Ils se marient. Lorsqu'elle apprend que, pendant leur repas de noce, il lui a fait ingurgiter du Gats à son insu, ruinant aussi ses espoirs de mettre au monde le futur sauveur de l'humanité, elle le dénonce à la police. Il est piétiné par une foule hystérique.

Regard du traducteur

Kaiser avait songé d'abord compléter la trilogie Gaz par Hölle Weg Erde/ Enfer Chemin Terre, qui, contrairement aux trois pièces précédentes, apportait un message d'espoir : le monde actuel étant l'Enfer, le personnage du Promeneur, réussissait à entraîner l'humanité entière sur le Chemin qui permettra de réaliser le Paradis sur Terre.

Après son incarcération et son procès, en 1920/21, Kaiser ne pouvait plus croire à une rédemption pour les hommes. Ainsi la Trilogie fut complétée par le drame satirique Gats, qui illustre une fois de plus la catastrophe vers laquelle se précipite l'humanité.

L'auteur s'y montre à nouveau prophète : le thème, plus brûlant encore de nos jours qu'en 1925, est celui de la surpopulation et de l'impossibilité de faire entendre raison aux hommes.

Les paroles qu'échangent le Capitaine – dont le manque de tact est monumental – et les colons sont un étonnant dialogue de sourds. Jamais la communication entre les hommes n'a été plus difficile qu'à notre époque, qui multiplie les gadgets médiatiques. La relation entre le Capitaine et sa Secrétaire est un autre exemple de quiproquos.