Le baron Ernest tente en vain d’obtenir du prêteur sur gages Wehrstam un report de l’échéance, voire un crédit supplémentaire pour financer son projet d’investissement industriel à Berlin. Le fils de Wehrstam, Harry, lycéen de 17 ans, écoute en cachette la conversation. Découvert, il s’oppose à son père et se dit enthousiasmé par la cavalerie financière envisagée par le baron. Celui-ci cède à Wehrstam un collier de grande valeur de son ex-femme.
L’acte 2 se passe dans un cours de danse, où le maître tire le plus grand profit de l’appétit de plaisirs et de l’inflation galopante ; le baron Ernest lui sert de rabatteur. Harry tombe sur lui alors qu’il s’y rend avec sa bien aimée Olga. Fasciné par le baron, il décide d’agir et de dérober le fameux collier pour lui rendre service. Rentré chez lui, il passe à l’acte, force le tiroir et, ne trouvant pas le collier, s’empare d’un paquet de billets de mille marks. Il joue la comédie à sa mère venue le rejoindre dans sa chambre, bien décidé à partir avec Olga en Amérique dès le lendemain matin.
Appelée par Wehrstam (lequel soupçonne d’emblée son fils), la police établit son constat et interroge les habitants de la maison. Harry a disparu. Le baron Ernest vient faire une ultime tentative auprès de Wehrstam et fait le lien entre la conversation de la veille et le vol. Il s’en ouvre à la mère de Harry : dans la matinée, le jeune garçon est venu chez lui pour lui proposer les 27 000 marks qui ont disparu. Après avoir refusé, il l’a laissé repartir avec l’argent.
L’acte 4 se déroule dans un salon de jeu clandestin où Harry, se faisant passer pour un voyageur américain, est plumé selon les règles de l’art. Cilly, une jeune femme malmenée, prend pitié de lui et le ramène chez elle. Il lui avoue la supercherie et son forfait.
Le lendemain matin, acte 5, Cilly rend visite à Mme Wehrstam folle d’angoisse pour son fils. Josefa, sa fille, a déjà parcouru toute la ville à sa recherche. Cilly leur révèle le retour du fils repentant qui, bravement, veut cependant affronter la rigueur de son père. Olga, venue s’enquérir, cherche à amadouer Wehrstam qui veut envoyer son fils dans une maison de redressement pour deux ans. Révolté, Harry décide d’arrêter ses études et d’apprendre le métier de serrurier. Même l’arrivée du baron Ernest - qui a beaucoup gagné au jeu et veut compenser les pertes de Harry - ne le feront pas changer d’idée : il remplit son sac à dos et part. Le baron, stupéfait, dégage le collier. Schall, le gendre de Wehrstam, boursicoteur, fait remarquer à celui-ci que l’habit acheté par Harry lui rapportera facilement 5 000 marks…