L’Acte I se déroule dans le palais de Dom Juan, à l’aube, après le bal que celui-ci vient de donner. Dona Elvira souhaite parler à Dom Juan et s’entretient donc avec Leporello. Ce dernier lui conseille de se tenir cachée dans le jardin tandis qu’il informe son maître de sa présence. Elle s’exécute. Dom Juan fait son entrée, il semble las et désabusé mais il accepte de voir Dona Elvira. Au cours de leur entretien, elle lui dit son amour, il lui dit sa grande mélancolie et sa profonde lassitude. Un frisson passe dans l’allée : celle qu’il a toujours attendue fait son apparition, il s’agit de Dame La Mort. Il comprend, en conversant avec elle, qu’à travers toutes les femmes qu’il a aimées, il n’en a jamais aimé qu’une seule, la seule qui soit à même d’étancher sa soif d’absolu : la Mort.
Au début de l’Acte II, on voit Dom Juan et Leporello revenir du cimetière où ils sont allés inviter à dîner la Statue du Commandeur. Entre-temps, Helena Cœli vient offrir son corps et son amour à Dom Juan qui lui confie qu’il n’a jamais aimé que la Mort. Le Convive de Pierre vient à l’heure convenue. Dom Juan lui parle de ses amours passées, de ses crimes et de la Mort qu’il sent toute proche.
L’Acte III est découpé en deux tableaux.
Le premier tableau se tient dans le palais du Duc de Silvares, dont la vie dissolue est connue de tout Séville. Ce dernier s’étonne du profond changement qu’il remarque en Dom Juan. Dom Juan, quant à lui, compare la vie du Duc à celle de son frère entré dans les ordres : dans les deux cas, dit-il, dépravation ou ascétisme, il y a une soif d’absolu. Le jeune Carlos de Aldovan et ses compagnons de beuverie, qui se tiennent dans la salle attenante, font irruption : ils provoquent Dom Juan et font le récit, sous forme de devinettes, des nombreux épisodes scandaleux de sa vie, tout en l’implorant de leur en dire davantage. Il parvient à les faire patienter à côté tandis qu’il reçoit la visite d’une ancienne amante, la Marquise de Aldovan, qui n’est autre que la mère du jeune Carlos. Dom Juan et la Marquise se souviennent de leurs amours passées, elle le quitte après lui avoir fait promettre qu’il veillerait sur son fils.
Dans le second tableau de l’Acte III, Dom Juan reconnaît dans la rue, sous les traits d’une jeune mendiante, l’angélique Isabel de Burgos qu’il a autrefois violée. Elle s’évanouit, il la prend dans ses bras et la transporte jusqu’à l’hospice.
L’Acte IV est également divisé en deux tableaux.
Le premier se déroule dans la maison endeuillée de Dona Ana, la fille du Commandeur. Octávio, le fiancé de celle-ci raconte au frère de Dona Elvira qu’il a vu Dom Juan porter secours à une malheureuse mendiante. Ils s’étonnent tous trois de ce revirement soudain et du nouveau personnage moral et convenable que semble jouer Dom Juan. Celui-ci fait irruption dans la pièce, sans avoir été annoncé. Il leur parle du changement spirituel profond qui s’est opéré en lui mais ils ne le croient qu’à demi.
Le second tableau se tient dans le cloître du Couvent de la Caridad. L’Abbé rapporte au Duc les faits et gestes saints de Dom Juan : il soutient les condamnés à mort, porte leurs stigmates etc. Ce dernier fait finalement son apparition et demande au Duc d’intercéder en faveur d’un assassin qui va être jugé. Puis, Dom Juan et Sœur La Mort se retrouvent pour la scène finale : le temps viendra où Dom Juan sera digne de rencontrer la Mort, incarnation de l’amour absolu.