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Résumé
Assemblage de pièces courtes : Conversation téléphonique ; Près du jet d'eau ; Un homme de devoir ; La ballade du retour ; C'est la vie, construites sur des dialogues très rapides, qui interfèrent parfois (dans Conversation téléphonique n° 1 et 2, et Près du jet d'eau). Ces dialogues partent de situations banales de la vie quotidienne (petites annonces matrimoniales, échange d'appartement, anniversaire, visite à un ami d'enfance, mari trompé) et dérapent insensiblement vers l'horreur ou l'absurde, car la machine bien réglée des échanges est perturbée par le hasard (erreur d'identité, surgissement inopiné d'un intrus..). Dans la dernière pièce, Nossov fait référence au merveilleux des contes russes.
Regard du traducteur
Nossov aime les paradoxes, il aime aller au-delà des apparences d'un monde banal. Il traque les failles derrière des relations conventionnelles, policées par la routine. Les personnages dialoguent, tout est normal, puis survient un tiers qui détraque le mécanisme bien huilé et l'horreur se profile. La violence, le cauchemar se situent en dehors du huis-clos. Les personnages aspirent au repli sur soi mais l'étroitesse du monde engendre des heurts et des permutations accidentelles. L'anodin tourne au monstrueux : le mari amené de force au "desso?loir" (ou à l'asile) laissera la place à un amant enfermé dans une armoire ; un tueur à gages, pour liquider sa dette, abattra un brave pique-assiette... La placidité des personnages (simples au point de paraître niais) et l'enchevêtrement progressif des situations anecdotiques évoquent les pièces de Vampilov où le "concours de circonstances", le hasard, agissent comme des grains de sable qui font dérailler les vies bien réglées.