L'auteur - un homme ?, une femme ? - déclare : "Je ne vis pas. Je crée". Le Silence est un texte sur l'écriture, sur l'impossibilité, à la Thomas Bernhard, de composer une œuvre qui se voudrait définitive sur Robert Schumann. Et sur l'impossibilité d'écrire l'Histoire. Car la vérité n'est jamais écrite, dans la mesure où l'on écrit "autour". Pour avoir droit au silence, avoir droit de nous taire pour toujours, en harmonie avec nous-même, il faudrait que cesse le refoulement -ce que nous n'avons jamais dit- et que "nous" et le "non-dit" se réunissent enfin.