Lieu : Teatro Carlos Gomes, Sala Paraiso, Rio de Janeiro.
Édition
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Résumé
L’auteur s’inspire du prénom Gilda - titre du film mythique du cinéma américain - pour parler de la femme brésilienne, et de la vie dans les favelas au Brésil. Gilda est une femme vivante, qui déborde de spontanéité et de sensualité. Elle vit enfermée chez elle entourée de ses porcs et de ses poulets qu’elle abat elle-même. Ses nombreux amants viennent la voir. Elle leur prépare de vrais festins. C’est un rituel et son plus grand plaisir. Dehors, c’est le voisinage qui la fustige, c’est la guerre entre policiers et trafiquants, c’est la mort de ses amants.
Regard du traducteur
La richesse de ce monologue de Rodrigo de Roure réside, à mon avis, dans la simplicité de la langue. L'auteur ne cherche pas à faire de la poésie. Au contraire, il n'hésite pas, s'il le faut, à introduire des fautes ou des ellipses de langage dans son écriture. Ses personnages disent les choses de façon crue et naïve. Et c'est en cela, justement, qu'ils sont poétiques. Les mots leur échappent. Les mots donnent chair aux personnages. Je considère que l'écriture de Roure est assez représentative du rapport que les brésiliens ont avec la langue. Ses personnages ne cherchent pas à dire, ou à bien dire les choses. Ils les disent. Ce qui est dit n'est pas mesuré. La construction du discours ne s'inscrit pas dans une dynamique d'explication de la pensée. Le discours se construit sur une juxtaposition d'impressions et de sensations éprouvées par les personnages. Le travail de traduction de ce texte, pour moi, consiste à retrouver ce rapport direct aux mots, à retrouver cette agressivité naïve de la langue.