Il s'agit d'un spectacle pour jeune public autour de la figure de l'épouvantail, objet d'épouvante pour les oiseaux, mais objet de sympathie et de fantaisie pour les enfants qui se plaisent à l'animer en imagination, à cause de sa ressemblance avec l'homme. Nous sommes dans une prosopopée merveilleuse et utopique. L'auteur fait parler des êtres inanimés (les épouvantails), mais aussi des animaux (les oiseaux), un élément naturel (le vent), qui sont des personnages par leurs rapports interpersonnels et par la langue. A travers la langue, le couple d'épouvantails découvre l'amour et la vie, jusqu'à la fin il acquiert une dimension humaine. L'auteur exprime le contraire de l'idée reçue : l'épouvantail fait peur aux oiseaux. Ceux-ci n'ont aucune crainte et mangent les cerises en toute tranquillité car ils savent que les épouvantails ne sont pas des hommes. Pour les oiseaux, le désir de voyage vers la montagne est lié à la volonté de fuir les hommes qui les font vivre dans la peur. Les thèmes principaux qui peuvent plaire aux spectateurs -jeunes et moins jeunes- sont les suivants : la dimension cosmique de la pièce où les éléments naturels, les animaux et les paysages variés et magnifiés sont présents (campagne, montagne, mer, île) ; le renversement de la vision du monde, ce sont les animaux qui commentent le théâtre humain : l'importance de l'amitié et de l'amour, source de métamorphoses. Ces idées sont exprimées dans un style léger et musical, en accord avec l'envol des oiseaux vers un monde meilleur.