Décors : une corde à linge, des serviettes, des tiroirs, une chaise, une table.
Nombre de personnages :
2 au total
Durée approximative : 1h15
Création :
Période : 2002
Lieu : Teatro SESC, Rio de Janeiro.
Édition
Cette traduction n'est pas éditée
mais vous pouvez
la commander à la MAV
Résumé
Aguida ne fait rien. Elle n’a jamais fait autant de… RIEN. Aguida parle. Elle n’aime pas parler. Aguida ne dit que la vérité. Elle ne se rappelle pas. Aguida est vieille. Comme un enfant, elle découvre le monde. Elle découvre chaque CHOSE. A ses côtés, La Petite, l’infirmière, la bonne ou la poupée. La seule qui est là, qui l’écoute. Aguida attend. Elle les attend. Eux qui doivent venir. Elle attend. La mort… L’heure de manger… L’heure de prendre son bain… La fin de l’année, ce moment où ce beau garçon vient chanter à la télé. La fin de l’année. Ils vont tous venir. Il y aura une grande fête. Et tous assis, ils regarderont le grand concert le soir à la télé.
Regard du traducteur
La richesse de ce monologue de Rodrigo de Roure réside, à mon avis, dans la simplicité de la langue. L'auteur ne cherche pas à faire de la poésie. Au contraire, il n'hésite pas, s'il le faut, à introduire des fautes ou des ellipses de langage dans son écriture. Ses personnages disent les choses de façon crue et naïve. Et c'est en cela, justement, qu'ils sont poétiques. Les mots leur échappent. Les mots donnent chair aux personnages. Je considère que l'écriture de Roure est assez représentative du rapport que les brésiliens ont avec la langue. Ses personnages ne cherchent pas à dire, ou à bien dire les choses. Ils les disent. Ce qui est dit n'est pas mesuré. La construction du discours ne s'inscrit pas dans une dynamique d'explication de la pensée. Le discours se construit sur une juxtaposition d'impressions et de sensations éprouvées par les personnages. Le travail de traduction de ce texte, pour moi, consiste à retrouver ce rapport direct aux mots, à retrouver cette agressivité naïve de la langue.