Odeur de pluie

de Bosco Brasil

Traduit du portugais par Tânia da Costa

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Brésil
  • Titre original : Cheiro de chuva

La pièce

  • Genre : Comédie romanesque
  • Nombre d'actes et de scènes : 1 acte et 1 scène
  • Décors : Salle de cours de danse. Des miroirs partout. On entend le tic tac d'une horloge, que l'on voit également. On ne voit ni la porte d'entrée, ni la fenêtre.
  • Nombre de personnages :
    • 2 au total
    • 1 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 1h20
  • Domaine : SBAT (Sociedade Brasileira dos Autores Teatrais)

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Sur scène : un homme, une femme et un miroir. Elle est professeur de danse de salon, lui est son élève. Il s'entraîne pour danser avec sa femme à leur anniversaire de mariage. Il y a cette forte odeur de pluie. On parle météo, on échange des banalités. Mais à chaque fois que les regards de cette femme et de cet homme se croisent dans le miroir, leurs monologues intérieurs nous révèlent leurs pensées et leurs sentiments enfouis. Ces deux là sont en train de tomber amoureux. Leur face à face est factice. Paradoxalement, ce sont leurs reflets qui les révèlent.

Regard du traducteur

C'est troublant, toutes les pensées qui peuvent nous traverser. Les fantasmes qui nous habitent. Ceux qui nous font vivre, ne serait-ce que quelques secondes, une autre vie. "Si à cet instant j'avais fait ce choix-ci plutôt que celui-là ? Si j'avais osé remettre toute ma vie en question ? Que serait-elle aujourd'hui ? Aurais-je été, serais-je plus heureuse ? Comment ne pas faire souffrir les gens qu'on aime ? Comment tout avoir sans rien perdre ? Ces deux personnages n'osent pas "être" véritablement lorsqu'ils se regardent en face, alors que leurs reflets sont en accord avec ce qu'ils ressentent. Nos fantasmes sont-ils donc le reflet de ce que nous sommes vraiment ? Bosco Brasil nous questionne encore sur l'être et le paraître. Et il y a cette odeur de pluie, la chaleur, la sueur, enfin cette sensualité extrêmement pudique… Cette urgence de dire des choses qui ne seront jamais dites…