La pièce a été écrite dans le cadre d’un projet lancé en 2008 par le directeur du Théâtre national de Budapest, Róbert Alföldi, confiant à dix auteurs contemporains de réécrire les dix commandements. Visky écrit sur « Tu ne voleras pas », interdit qui concerne à l’origine le rapt, et qu’il transpose dans le contexte de la violence politique totalitaire. Visky s’attache au scandale consistant à priver autrui de sa liberté et de sa vie, à l’obscénité du pouvoir et de ses visées de surveillance totale, contre lesquels le monologue de la Fille dessine un espace du jeu, de folie douce et de désir animé par une parole sans pathos, naïve et farouche, fragile et forte, politique et poétique à la fois.