L’être humain tente toujours de changer le monde pour qu’il réponde à ses exigences.
Ici, l’objectif affiché est d’atteindre la perfection.
Mais celle-ci constitue une tentation terrifiante : lois drastiques encadrant la procréation, traitements douteux pour « corriger » l’homosexualité, enfants retirés aux parents par l’État, interventions de l’Église pour discipliner une adolescente rebelle...
Les douze scènes de Pourtant je vois mon enfant sont en réalités des petites pièces à part entière. Ensemble, elles forment un paysage futuriste qui s’articule autour d’une question centrale : qu’est-ce qui fait notre humanité ?
Parentalité, amour, droit, désire, science... les thèmes abordés dans ce kaléidoscope de pièces sont nombreux.
L’écriture de l’auteur suggère plus qu’elle n’explique. Les phrases sont courtes, les dialogues rythmés et surprenants. Le spectateur devine, replace les pièces du puzzle, tremble parfois de comprendre ce qui est réellement évoqué...
Ainsi Dan Horrigan donne à voir un monde dominé par le désir de perfection et ses dérives.
Ce monde, de prime abord, peut nous paraître très éloigné du nôtre. Mais à la réflexion, l’est-il vraiment tant que ça ?