Diane est professeure principale dans un lycée. Elle est chargée du module d’éducation sexuelle auprès d’une classe de jeunes qui en savent déjà beaucoup sur le sexe. Un ancien élève, Freddie, refait surface et lui annonce qu’il va porter plainte contre elle pour des faits survenus sept ans plus tôt. Persuadée qu’il a abusé d’elle, elle s’attendait à des excuses. Lui se perçoit comme une victime. Quand les souvenirs sont flous, il est difficile de savoir ce qui s’est vraiment passé. Alors que Diane se prépare à accueillir son deuxième enfant, la nouvelle la plonge dans un trouble profond et ébranle sa relation de couple.
Evan Placey aborde le sujet du consentement par un angle inattendu afin d’interroger le spectateur sur ce sujet sensible. Choisissant un garçon pour victime d’une professeure très jeune à l’époque des faits, il nous met face à nos préjugés sur la question et nous oblige à creuser avec lui le thème délicat du viol et de la prédation. En dehors de l’histoire individuelle, il décrit une jeunesse hyper sexualisée qui n’agit pas toujours en accord avec les désirs de son âge. En effet, au-delà de l’envie d’être à la page, les jeunes ne sont pas toujours prêts à accomplir certains actes. De même, un jeune adulte n’est pas toujours armé pour endosser certaines responsabilités. Comme toujours, Evan Placey aborde les sujets de front. Dans la reconstitution finale des faits, il en appelle à nos instincts profonds pour nous mettre au cœur du sujet, à l’endroit qui dérange, remue et bouscule nos certitudes.