L’écriture de Lizz Duffy Adams est proliférante, jubilatoire, rythmée, parfois chantée, scandée, pleine d’images et d’associations en chaîne. La liberté avec laquelle l’auteur rassemble des frères russes comico-dépressifs, une héroïne de bande-dessinée, une déesse antique et deux individus de notre quotidien est profondément rafraîchissante et donne lieu à des situations inattendues et loufoques. Pourtant, il s’agit toujours de la fin du monde que l’auteur annonce, dans plusieurs de ses pièces, souvent situées dans une époque dévastée où seul subsiste le rêve d’une recréation. Les personnages s’interrogent sur leur présence, leur subjectivité, l’espace, le temps et les phénomènes physiques. Pauvres créatures fragiles et faibles, ils espèrent tous changer le monde, trouver des réponses ou bien l’oubli.
L’imagination débordante, l’humour et la musicalité du texte en font une partition riche, colorée, dynamique et neuve. Un beau support pour la scène et sans doute un moment de plaisir et de joie pour le public.