Deux personnages, un homme et une femme, immobiles, vont "danser" un tango. Les mouvements et pas de cette danse n'existeront que par les mots. Très vite, le tango mettra en a
Dès la première lecture, j'ai aimé la proposition théâtrale : suggérer des actions avec les mots seuls. Comme à la radio, mais on est au théâtre, avec deux comédiens sur la scène. Pas de mouvements, ni de déplacements. C'est la parole qui danse, qui se danse.
C'est la parole qui transforme ce sujet banal -un cours de tango- en un duel sexuel.
Le pouvoir d'évocation est tel que l'on voit, que l'on imagine, que l'on suit cette cérémonie érotique.
La densité de la pièce est créée par une écriture précise, avec des répliques courtes, minimales, mordantes. C'est un poème tango où s'affrontent la froideur de l'immobilité et l'ardeur de l'évocation. S'en dégagent une sensualité et un érotisme extrêmes.