L'action commence comme dans chaque conte de fée respectueux, dans un royaume. La reine sombre dans le désespoir car sa fille est atteinte d'une maladie mortelle, dont seul le métal vert peut la guérir. Une expédition composée de trois personnages : Achille, Hercule et le Docteur ès Sciences se rendent sur la planète "Octavia", à la recherche du métal vert, qui peut guérir la jeune princesse. L'heureux dénouement porte une morale : le Docteur demande en récompense le reste du métal précieux pour soigner tous les autres malades, pas seulement la princesse.
A la conquête du métal vert est une pièce pour les enfants, elle représente donc le genre le plus difficile de création dramatique. Jesionowski sort vainqueur de cette épreuve et il nous donne une pièce qui est une réussite tant du point de vue instructif que purement théâtral car elle est facile à réaliser. L'auteur est, en effet, conscient qu'il est des idées, dans la littérature pour enfants, intraduisibles en langage de la scène. Aussi construit-il sa fable de manière à la rendre compréhensible interprétée par un petit groupe d'acteurs ne disposant que de moyens techniques modestes. Aux pièces pour les petits s'intéressent souvent les troupes non professionnelles, il joint donc en annexe des instructions bien claires pour expliquer comment résoudre toutes les difficultés techniques que risquent de poser un décor fantastique et les truquages nécessaires à la narration. Avec ce commentaire, il met à la disposition des théâtres professionnels et, plus encore, des troupes d'amateurs, dans une école par exemple, un matériau dramatique tout prêt qui saurait fasciner aussi bien les spectateurs que les acteurs. L'interprétation est, par ailleurs, la préoccupation majeure de Jesionowski qui met en garde contre un jeu infantile, désapprouvé par le jeune public.
Le didactisme de la pièce n'est jamais irritant, même lorsque le roi d'Octavi émet le désir d'aller s'instruire sur la Terre.