Le baron von Gotsondorf écarte avec crainte le possible bonheur que le destin, sous les traits d'un joueur d'orgue de barbarie, lui propose. Surgit alors J. Maderchpreger, malheureux et désespéré. Il exige du baron d'être reconnu comme l'inventeur de la machine à coudre. Elsa, sa compagne, se laisse séduire par le baron. S'ensuit une lutte entre ces 3 personnages, sous le regard intéressé du jeune docteur Freud. Joseph finira par renoncer à ses prétentions. Le baron, devenu fou, voudra se donner la mort. Joseph mourra en essayant de le sauver. Le baron s'enfoncera dans la démence, se prenant pour Joseph. Le destin réapparaît. Le rideau tombe.
Comédie grinçante, qui oscille entre la farce et le drame. Parodie d'un cliché d'opéra, celui du personnage qui n'en finit pas de mourir sur scène. Pièce sur le trouble de l'identité, la quête de reconnaissance, la perte de soi, l'effondrement du réel, l'inanité, la folie. Le héros, sous le regard détaché du Docteur Freud, va revendiquer en vain une place dans l'histoire et la mémoire des hommes, pour justifier son existence.
Texte intéressant à monter pour un metteur en scène et des comédiens qui voudraient dépasser l'aspect parodique de la pièce.