Camillo Olivetti. Aux racines d’un rêve

de Laura Curino et Gabriele Vacis

Traduit de l'italien par Juliette Gheerbrant

Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : Camillo Olivetti. Alle radici di un sogno
  • Date d'écriture : 1998
  • Date de traduction : 2011

La pièce

  • Genre : épopée
  • Nombre d'actes et de scènes : Deux chapitres précédés d’un épilogue et suivis d’un prologue
  • Décors : non précisé
  • Nombre de personnages :
    • 1 au total
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 70 mn
  • Création :
    • Période : 10 décembre 1996
    • Lieu : Garibaldi Teatro, Settimo Torinese
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Olivetti est construit à la manière d'un roman facétieux, en deux chapitres, précédés d'un épilogue et suivis d'un prologue.

L'épilogue évoque un souvenir d'enfance, comme c'est souvent le cas pour le théâtre-récit : le narrateur, seul sur scène, vient porter une histoire qui concerne la communauté des spectateurs réunis devant lui, mais le lien qu'il établit en tant qu'individu avec ce qu'il raconte est un moyen parmi d'autres d'assurer sa légitimité, d'incarner, sinon un personnage, du moins l'expérience qu'il transmet.

Dans le premier chapitre, “Chapitre du goût et des origines”, c'est l'enfance de Camillo Olivetti qui nous est racontée par les yeux de sa mère, Elvira. La structure y est beaucoup plus vive que celle d'un simple récit écrit : on est bien dans l'univers du conte, ou de l'épopée, un univers du reste extrêmement sensitif. Laura Curino nous fait rentrer dans la maison de son personnage par l'évocation d'une recette, puis le récit fait place à un tissu de dialogues extrêmement vifs, parfois entrecoupés de rapides commentaires.

Le second chapitre, “Chapitre de la vue ou des naissances”, est raconté par l'épouse de Camillo Olivetti. Au travers d'un récit ici encore intimiste, Laura Curino nous évoque un parcours industriel et politique, mais aussi des moments importants de l'histoire italienne. La densité du théâtre-récit fonctionne ici pleinement, qui permet les changements d'échelle - et s'en nourrit comme de ressorts dramatiques -, les associations d'idées - comme dans une conversation -, les passages d'un univers à un autre.

Le prologue enfin est un long poème, une évocation d'Ivrea au travers des ombres féminines précédemment évoquées. Ce texte, porté par la mémoire, s'achève sans morale, comme une fable apaisée.

Regard du traducteur

Camillo Olivetti est le pionnier, l’inventeur, l’anticonformiste capricieux et génial qui a fondé la première usine italienne de machines à écrire. Socialiste, il avait su, à l’instar de Jean-Baptiste André Godin, associer ses employés aux succès de son entreprise. Le monologue de Laura Curino et Gabriele Vacis, spirituel et plein de rebondissements, nous entraîne dans une épopée familiale qui s’inscrit dans l’histoire économique et politique du Piémont entre la fin du XIXe siècle et les années 1960. À l’aide de biographies, d’entretiens, de textes littéraires, Laura Curino et Gabriele Vacis ont reconstruit le personnage et sa vie. C’est, résument-ils, « Le récit épique d’une aventure, captivante en tant que telle, pleine de coups de théâtre, d’épreuves à surmonter, de combats, d’amours et de héros. La chose la plus extraordinaire est que… tout est vrai. »