Dieu est un DJ

de Falk Richter

Traduit de l'allemand par Anne Monfort

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Allemagne
  • Titre original : Gott ist ein DJ
  • Date d'écriture : 1998
  • Date de traduction : 2001

La pièce

  • Genre : contemporain
  • Nombre d'actes et de scènes : acte unique, scène unique
  • Décors : 1 (+ des vidéos)
  • Nombre de personnages :
    • 2 au total
    • 1 homme(s)
    • 1 femme(s)
  • Durée approximative : 2 heures
  • Création :
    • Période : Mars 1999, 2002
    • Lieu : Staatstheater de Mayence. Théâtre Le Funambule, Avignon
  • Domaine : protégé : L'Arche éditeur

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Deux personnages, lui et elle, déversant leur vie devant une caméra : lui raconte son voyage et ses recherches sonores dans le désert américain, elle son ancien métier où elle ne cessait de parler face à une caméra branchée en permanence. Tous deux sont incapables de se dire quoi que ce soit y compris ´ je t'aime ª sans passer par une caméra. Peu à peu émergent des interrogations violentes : elle est enceinte et lui demande s'il souhaite garder l'enfant. Lui refuse de répondre, il veut lui raconter qu'il a été violé enfant par son père et elle ne l'écoute pas. Où est le vrai ? Où est l'exagération ?

Regard du traducteur

Critique de la télé-réalité, mais aussi du positionnement de l’artiste dans une société du merchandising, Dieu est un DJ est une pièce typique de la tendance dite du « théâtre pop » des années 90. Texte-fleuve, multipliant les allusions à la télé contemporaine, ce huis clos pose une question chère à Falk Richter, celle de l’authenticité : dans un monde saturé par les images, les slogans, les chansons, comment se constituer comme un « je » ? Cette thématique reflète un enjeu poétologique et théâtral : le langage contemporain est contaminé par les images, les mots d’autrui. Ce texte photographie la société et le théâtre à un moment précis : la question du jeu et de la représentation quand la fiction et la réalité se mêle, le statut de l’image et de l’auto-mise en scène dans la vie et sur un plateau. Cet instantané au vitriol manie le passage cut d’une situation à l’autre, du pathétique à l’humour noir, en désamorçant toute scène et tout genre par la parodie, et en fait une partition virtuose pour comédiens.