Ici se croisent trois histoires. Nous entendons le chant de B, nous suivons les femmes d’une famille musulmane qui cherchent désespérément à faire libérer leurs maris accusés à tort de terrorisme et qui préparent une éventuelle action pour essayer de se faire entendre, toute cette histoire n’étant qu’un terrible malentendu. Mais tandis que B planifie un attentat, le service de sécurité de la police norvégienne ne regarde pas dans la bonne direction et surveille à la place la famille musulmane. Et pendant ce temps-là, sur une île, les jeunes socialistes ont leur camp d'été.
En vie raconte l’euphorie de la jeunesse et de l’engagement politique. La pièce s’interroge sur l’islamophobie aujourd’hui, et comment la folie d’un seul homme peut devenir celle d’un groupe. Se succèdent trois histoires, trois chemins qui finiront par se croiser dans un terrible malentendu. Celle de la vie du camp d’été de l’aile jeune d’un parti de gauche qui se déroule quelque part, sur une île ; celle d’une famille musulmane qui pleure l’arrestation de deux de ses membres accusés d’avoir participé à des actes terroristes ; et celle d’un jeune homme qui, en colère contre la société, se laisse séduire par les idées de l’extrême droite.
« Quand j’étais plus jeune, moi-même j'organisais des camps d'été pour les jeunes socialistes de Suède et je me souviens du fort sentiment de sécurité que nous procurait cet endroit. Être actif politiquement comportait toujours un certain danger lors des meetings, des manifestations, des campagnes mais jamais dans le camp d'été qui était un lieu pour se détendre, parler politique, tomber amoureux, être entre amis.
J'ai écrit cette pièce parce que je ressentais la nécessité de parler du bonheur d’être jeune et engagé politiquement. Je pensais aussi qu’il était important de créer un espace de recueillement », America Vera-Zavala.