Écriture

  • Pays d'origine : Iran
  • Titre original : است
  • Date d'écriture : 2018
  • Date de traduction : 2023

La pièce

  • Genre : drame social
  • Nombre d'actes et de scènes : 9 scènes
  • Décors : Une salle de classe sans aucun mur, entourée d’une charpente métallique. Des tables-bancs sur deux rangées. Une fenêtre occupe tout l’espace au lointain. À jardin, un grand tableau blanc. À cour, la porte de la classe qui mène à un couloir dont le long du mur est couvert de casiers d’acier et forme un espace vide permettant l’entrée et la sortie des actrices de la scène. Cet espace se démarque par la lumière et se poursuit sur le devant de la scène, directement face au public, où apparaît un hypothétique bureau de la proviseure et de la proviseure adjointe.
  • Nombre de personnages :
    • 7 au total
    • 7 femme(s)
    • Les filles sont toutes âgées de 16 ans.
  • Durée approximative : 60 mn
  • Création :
    • Période : 25 avril 2019
    • Lieu : Molavi Hall à Téhéran, dans le cadre du 22e Festival international du théâtre universitaire
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Au lycée privé pour filles Les dignes à Téhéran, l’arrivée au cours de l’année scolaire de Mahoor, une jeune fille de parents divorcés, et son amitié avec Negar, la meilleure élève de la classe, sèment le trouble et bouleversent l’ordre établi de l’établissement. Cela ne peut rester sans conséquences et entraîne une série de conflits. Au fil du temps, leur relation est perçue aussi bien aux yeux des autres élèves que de la proviseure comme menaçante voire malsaine. Elles tentent de se défendre tant bien que mal, sans succès.

Regard du traducteur

La pièce de l’autrice Parnia Shams prend place dans la réalité quotidienne de milliers de jeunes filles iraniennes, retranscrite avec un soin minutieux. Elle tire son inspiration de la propre vie de son autrice, ainsi que du vécu de ses actrices, dont les propres noms sont donnés aux protagonistes de la pièce. La présence uniquement suggérée des figures d’autorité rend sensible l’omniprésence des rapports de pouvoir et d’oppression qui parcourent la société iranienne, et place le spectateur de plain-pied au milieu du quotidien conflictuel des jeunes élèves, reproduisant malgré elles les relations de domination qui façonnent leur quotidien. Scrutant au microscope les rouages d’un système éducatif défaillant, Shams agence des tranches de vie adolescente, leur donnant l’aspect de miniatures persanes. Elle livre le témoignage précieux d’une époque où l’éducation des filles iraniennes est de plus en plus remise en question, à la faveur d’un régime qui interdit l’éducation aux élèves non voilées, et montre la prescience de l’autrice, anticipant l’actualité la plus récente, où les attaques répétées d’écoles à coups de produits neurotoxiques cherchaient à éloigner les filles des lieux d’éducation.