Un voyou des bas-fonds, ex (et futur) amant de la fille d’un capitaine dévoyé (célèbre pour avoir mangé des côtelettes de sergent cubain lors de la guerre de Cuba – la pièce repose sur un fait divers authentique), croyant tuer le « protecteur » de sa belle, assassine par erreur un vieux beau au domicile du capitaine, lors d’une partie de cartes. La fille en profite pour rafler le portefeuille du mort qui contient des documents très compromettants pour l’amant en titre de la fille, un général de haut vol (en qui on reconnaît le général Miguel Primo de Rivera, futur dictateur entre 1923 et 1930). Pour éviter le scandale exploité par la presse, le général, avec l’aide du capitaine et de divers militaires de haut rang, organise l’insurrection qui mène au coup d’état. Les coupables du crime (la fille et son amant) s’enfuient et le roi entérine l’insurrection, avec la bénédiction des autorités civiles et ecclésiastiques.
Théâtre très dynamique, percutant. Satire antimilitariste féroce. Langue dense et agile, très rythmée, qui utilise de nombreux registres (argots divers, parodies de discours officiels, etc.).