C'est l'histoire de Noil, la fille qui tombe un jour par accident dans un monde étrange et fantastique, et qui doit retrouver le chemin de sa maison. Au cours de ses aventures, elle se lie d'amitié avec un cafard géant, prouve à Miettes-en-poche qu'elle peut vivre des aventures aussi bien que n'importe quel garçon, et affronte sa terreur du monstrueux Nez-c’est-tout, personnage terrifiant mais inoffensif et de très bon conseil dont le nom s’entend aussi bien Nez-c’est-tout (il n’est qu’un nez) que Nez-sait-tout… En cours de route, elle découvre qu'elle est assez fine pour comprendre les choses par elle-même, que ce n'est pas toujours faire le bon choix que de se mêler uniquement de ses affaires, et que même les vieilles règles de conduite qu'on lui a enseignées à la maison doivent être remises en question.
Les personnages sont riches de symboles mais assez faciles à cerner par les jeunes, et les valeurs transmises sont de celles qu’on aime. Outre la jeune fille Noil, dont les auteurs disent qu'elle ne doit en aucun cas être représentée comme "mignonne" "timide" "gnan-gnan" ou "fi-fille", il y a le narrateur-musicien Miettes-en-poche (beaucoup de chansons courtes dans la pièces, chaque personnage a la sienne), une armée de portes et fenêtres, un cafard géant qui obéit au Seigneur GPT de peur de finir épinglé comme tant d'autres insectes, un miroir désolé de n'avoir pas de visage propre, le tout-puissant ou presque Monseigneur GPT, aussi bête que cupide et malheureux parce qu'il a toujours froid, et Nez-c’est-tout, monstre à nez surdimensionné exilé dans la forêt parce qu'il sait tout (et surtout ce qu'il ne devrait pas savoir) et empêché de s'exprimer depuis qu'il n'a plus de "tchoumeur". C’est le genre de pièce que j’aurais aimé voir enfant !