La Main dans le gaufrier

de Joris van den Brande

Traduit du néerlandais par Karin Laporte

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Belgique
  • Titre original : Geef mijn hand terug
  • Date d'écriture : 2018
  • Date de traduction : 2018

La pièce

  • Nombre de personnages :
    • 2 au total
    • 2 homme(s)
  • Création :
    • Période : 2018
    • Lieu : Théâtre de la Montagne magique à Bruxelles
  • Domaine : protégé

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

La Main dans le gaufrier est un texte de théâtre pour la jeunesse, à partir de dix ans. 

Jan et Joris sont deux bons amis. Jan est atteint d’une maladie incurable. Quelle attention doit-on accorder à Jan et à sa maladie et quelle attention Joris peut-il encore exiger ? Que pense Joris de la situation de Jan, le croit-il encore capable de réaliser des choses alors qu’il est condamné ? Et dans tout ça, qu’en pense Jan ?

Les deux acolytes se lancent dans une discussion autour de la maladie de Jan, sans toutefois la nommer. Ils excellent dans l’art de la métaphore et, avec humour et une profondeur audacieuse, abordent les multiples questions que soulève la maladie. Cette conversation inspirée les réconforte et leur permet de surmonter leur sentiment d’injustice.

Joris Van den Brande traite ici un thème épineux avec un humour percutant, qui agit comme un puissant levier. Les différents procédés comiques font toute la force de ce texte, à commencer par le duo contrasté que forment Jan et Joris. Les deux complices exécutent leur numéro sur le fil, en jouant sur les déséquilibres : Jan est malade tandis que Joris est en bonne santé physique, c’est pourtant lui qui est anxieux et cherche des réponses, parfois absurdes. Quand Joris, qui a toute la vie devant lui, est habité par des questions existentielles, Jan, qui se sait condamné, se révèle très pragmatique. C’est ce contraste dans leur approche de la maladie, où les rôles semblent s’inverser, qui crée ce déséquilibre et le comique de situation. Sans jamais tomber dans le drame et en jouant du vocabulaire de la représentation, ils jonglent entre le désir d’en finir et l’envie de vivre. Ensemble, ils font face à la maladie et leur amitié en sort renforcée. Écrite dans une langue tout à la fois belle et dure, désarmante et décalée, La Main dans le gaufrier vient inscrire la mort à sa juste place : dans la vie. Car la pièce de Joris Van den Brande est avant tout une approche pratique et philosophique de la vie, une pièce profondément humaine qui ne s’interdit jamais de rire et de faire rire. 

Ce texte et le personnage de Jan sont inspirés du scénographe Jan De Brabander, avec lequel Joris Van den Brande a longuement collaboré et qui, en 2011, a appris qu’il était atteint de la maladie de Parkinson. Ensemble, ils ont décidé de créer un spectacle sur la maladie, le destin, la vulnérabilité des choses et les situations à la fois tragiques et comiques qui en découlent. Sans tabous et avec suffisamment d'humour. Parce que cela peut arriver à n’importe qui.