Maratona di New York est une pièce qui fait sourire : ses deux protagonistes sont deux trentenaires désabusés qui se remémorent leur passé et retracent leur amitié. Mais c’est surtout une réflexion sur l’existence, sur sa fugacité et le besoin de la vivre pleinement pour remporter ce grand défi qu’est la vie. Le rire bascule dans un grand silence quand on découvre que Mario est en train de mourir, et que ce dialogue n’est qu’une simple illusion, un mirage, comme notre présence sur terre. Erba réussit à maintenir le mystère durant toute la pièce, créant un véritable effet de surprise qui laisse au spectateur un goût profondément amer. Réalité et fiction se fondent alors en une seule entité, comme seul le théâtre permet de le faire. Une limite floue qu’Erba maîtrise toujours à la perfection.