A Argos, dans la maison de Pholos, riche paysan imposé comme mari à Electre, est préparé un repas funèbre en souvenir d’Agamemnon, Clytemnestre, Egisthe et Cassandre, repas organisé par Electre, qui vient de retrouver sa sœur Iphigénie, qu’Oreste a ramenée de Tauride. Les morts, invisibles aux vivants, assistent à ce repas et se justifient ou se dévoilent. Devant l’énormité de la malédiction qui pèse sur la dernière génération des Atrides, Iphigénie, dans un geste d’amour, met fin à leurs interrogations, en les empoisonnant et en s’empoisonnant avec eux. Seul Pholos restera le témoin des faits...
Une vision moderne et empathique du mythe des Atrides, d’où est bannie toute culpabilité individuelle. Le poids de la malédiction pèse sur des personnages qui voudraient n’exprimer que de l’amour et de la compassion. Une « cène » païenne, dont chaque personnage porte sa propre douleur. Une polyphonie pathétique sur la famille, la nature, et les liens telluriques mais imperceptibles au sens propre entre les morts et les vivants.