Domaine : protégé : Howard Rosentone - Rosentone/Wender, 3E. 48th Street. New-York, NY 10017
Édition
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Résumé
Cette courte pièce met en scène une Blanche et un Noir qui doivent affronter les problèmes que leur posent leur identité et les rôles que la société leur a assignés. En conflit avec ces rôles, ils s'opposent l'un à l'autre. Le temps de quelques brefs tableaux, le spectateur deviendra le témoin privilégié de leur relation plutôt glaciale. La première scène où l'on voit un homme (Noir), au cours d'une de ses séances d'analyse, raconter à son thérapeute, une femme (Blanche) qu'il se sent étranger dans son propre corps et voudrait être une femme blanche avec le vent soufflant dans ses cheveux, donne, dès le début, une idée bien précise de la pièce. Mais au fur et à mesure de la progression dramatique, on se rend compte que rien ne se déroule comme on s'y attendait.
Regard du traducteur
"Le vent soufflant dans mes cheveux" est une pièce originale, insolite et quelque peu déconcertante. Dense et intense, son but n'est pas de faire rire, mais certaines répliques - où une question en entraîne une autre, complètement absurde et décalée - ne manqueront pas de susciter chez le spectateur une réaction amusée.
J'ai aimé cette façon de représenter l'aliénation qu'on peut ressentir à être un Noir aux U.S.A et l'illusion de liberté que symbolise la femme blanche devant qui s'ouvrent toutes les portes alors qu'en fait la réalité n'est pas aussi idyllique et les femmes, fussent-elles blanches ont d? affronter de nombreux obstacles pour faire aboutir leurs revendications.
J'ai aimé cette façon métaphorique de dénoncer un pays qui, pour citer l'auteur, s'est mis à "croire à ses propres mensonges". L'Amérique n'est pas la terre de la liberté et les Américains ne sont pas tous sans peur et sans reproches ; ils ne sont pas le peuple élu destiné à faire entrer dans le futur tous les autres à leur suite.