Trois fois la même histoire d’un capitaine des carabiniers cocu qui venge son honneur, tue sa fille au lieu de tuer sa femme et finit en héros, avec trois modalités théâtrales différentes. Version pour marionnettes dans le Prologue, version grotesque avec personnages humains dans les 12 scènes, version parodique « récitée » par un aveugle dans l’Épilogue.
Pièce à la fois très ambitieuse (sorte de « manifeste » pour un théâtre moderne qui s’inspire de « genres » variés, tels que les marionnettes, le grand-guignol, la tragédie grotesque, la farce, le drame calderonien, le mélo, etc.) et très vivante, très enlevée, rythmée de bout en bout par des procédés divers. Sans doute un des plus grands chefs-d’œuvre du théâtre de Valle-Inclán et du théâtre espagnol du XXè siècle.