Deux frères célibataires d'une cinquantaine d'années installés dans la ferme familiale. L'un des deux est un faible d'esprit. Ils vivent un certain temps devant nous, mélangeant présent et passé. Leurs rêves sont rejoués comme autant de moments présents. Ainsi apparaissent les amis, le père et la mère défunts, et une mystérieuse jeune fille. Aux souvenirs courants s'ajoutent l'évocation du passé politique ou les rêves liés aux films de Charlot, aux westerns, aux films des Marx Brothers. Le rêve rejoint la matérialité de la vie quotidienne et finit dans le cinéma. Tout est affaire d'éclairage.
Evocation, méditation onirique, sans intrigue ni conclusion. Langue étrange, dure, forte et belle. Pas de lyrisme, mais poésie de la matière et des métiers.
Pièce acclamée à Dublin comme inaugurant un nouveau théâtre poétique irlandais.
Très efficace déjà à la lecture.
Les effets de lumière doivent encore davantage dramatiser et animer les évocations variées de la mémoire et le fondu/enchaîné passé/présent.