Un père divorcé kidnappe son fils de neuf ans, car son ex-femme ne veut plus qu’il le voit. L’enfant doit choisir entre deux figures paternelles, celle de son père et celle de son beau-père.
Cette pièce parle de la relation parent-enfant : qu’est-ce qu’être un bon parent ? Quand on commet des erreurs, comment ne pas se sentir coupable ? Elle parle aussi plus spécifiquement de la relation père-fils. Qu’est-ce qu’être un homme ? L’enfant, pris dans la lutte que se livrent ses parents pour en avoir la garde, grandit dans un milieu violent où il apprend à ne respecter que la force brute et la richesse matérielle.
« C’est dans la famille que l’on trouve l’amour inconditionnel, mais c’est aussi un lieu de danger et de grande violence » nous dit Mike Bartlett.
La force de cette pièce tient beaucoup à l’inventivité de sa structure. Les scènes se succèdent, s’entremêlent et s’emboîtent, si bien qu’on finit par ne plus savoir où l’on est. Les espaces se mélangent, les pistes se brouillent. C’est une succession de dialogues courts et incisifs, où le spectateur navigue et forge sa propre opinion.
Mon enfant nous plonge dans un monde violent – l’ère post-Thatcher – où la bonté semble ne servir à rien et où les faibles, les « losers » n’ont pas leur place.