Un médecin de campagne, peintre du dimanche, fait poser un jeune couple de villageois. Il prête une oreille attentive à leurs confidences. Histoires de jeunes femmes tombées entre les mains d'un vieux et riche patriarche, désireux d'assouvir ses pulsions sexuelles et son envie d'un hériter mâle, histoires de reconnaissance en paternité, d'héritages convoités, de basses conspirations. Les personnages du tableau seront les seules figures du paysage à tirer leur épingle du jeu. Du moins, tout porte à le croire.
Cette pièce s'inscrit dans la tradition théâtrale italienne, entre la commedia dell'arte et la comédie de mœurs. Elle possède, dans la langue originale, toutes les couleurs et les saveurs du pays toscan. Cette langue, à la fois imagée et concrète, sonore et crue, donne aux personnages masculins le caractère burlesque et émouvant des figures de la commedia dell'arte et confère aux femmes leur force de séduction au service des intérêts pécuniaires.
La traduction a tenté de retrouver la puissance musicale des mots et le rythme de succession d'images.
Ce texte exige beaucoup de finesse dans l'interprétation pour conserver le burlesque, sans tomber dans le grotesque. La représentation appelle une dynamique de compagnie théâtrale, un esprit de troupe.