Quand s’endort le soleil

de Sonia Antinori

Traduit de l'italien par Karin Espinosa - Wackers

Avec le soutien de la MAV

Écriture

  • Pays d'origine : Italie
  • Titre original : Il sole dorme
  • Date d'écriture : 1995

La pièce

  • Genre : Drame.
  • Nombre d'actes et de scènes : 2 Actes et 11 tableaux.
  • Décors : 3 (intérieurs).
  • Nombre de personnages :
    • 6 au total
    • 2 homme(s)
    • 4 femme(s)
  • Durée approximative : 1h45
  • Création :
    • Période : avril 2004
    • Lieu : Teatro Manzoni – Pistoia (Toscane)
  • Domaine : Sonia Antinori

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Un jour sur deux, Birke, la fille d'une famille lituanienne réfugiée en Allemagne, se rend chez la veuve d'un ancien haut gradé nazi. Elle fait sa toilette et lui donne à manger. Dans la chambre à coucher, elle trouve une photo du mari en uniforme. Birke découvre peu à peu la cruelle vérité. Mais Birke et tout le reste de la famille sont sous la domination de la mère, cloîtrée dans son ignorance. Celle-ci refuse toute forme d'intégration au nom d'une sacro-sainte appartenance culturelle et historique. Le fils, enfermé dans sa chambre, n'accepte de nourriture que celle que lui apporte sa sœur. Le père, figure paternelle d'amour rongée par un cancer, est inexistant. Au milieu de la haine qui unit chaque membre de la famille à l'autre apparaissent peu à peu une tendresse, une compassion qui mènent à la complicité incestueuse entre le frère et la sœur et à la délivrance finale par le meurtre de la vieille dame, perpétré par tous les deux. Leur nouvelle vie passe par la négation de la famille et la recherche d'une existence à l'extérieur, face à la dure réalité du monde, au prix d'une dispersion réciproque.

Regard du traducteur

L'écriture essentielle, hachée, sèche donne aux personnages une densité, une épaisseur très personnelle. Dans une Allemagne sordide, comme l'a souvent représentée Fassbinder dans ses films, cette famille d'émigrés lituanienne, face à la solitude de la veuve nazi, est écartelée entre refus et désir d'intégration. Dans cette atmosphère suffocante, fruit d'une construction dramatique qui oscille entre réalité et conte, la pièce est une succession de tableaux, dialogues ramassés, synthétiques jusqu'au dénouement sans lendemain. Une série de huis clos (toutes les scènes se passent en intérieur) rapides, où se joue la destinée de chaque personnage, très beaux rôles de femmes, une pièce "bien ficelée" qui laisse à bout de souffle.