Un homme et sa très jeune compagne fuyant la ville, s'apprêtent à emménager dans la grande et vieille maison isolée qu'ils ont achetée. Survient l'ancien propriétaire de la maison...
Depuis la publication de son premier roman en 1983, Jon Fosse s'est affirmé comme un des écrivains majeurs de la jeune génération norvégienne. Son écriture pourrait faire penser à Thomas Bernhard, mais son inspiration est radicalement différente de celle de l'écrivain autrichien.
Son univers est celui des laissés pour compte et des marginaux et avec une rare économie de moyens, il sait installer un climat d'étrangeté et d'angoisse. Il est difficile de parler d'influences en ce qui le concerne, mais il parle volontiers lui-même de son intérêt pur Wittgenstein et avoue son admiration pour Beckett, Blanchot et Duras. Longtemps réfractaire au théâtre ("Je m'y ennuyais" dit-il dans le programme de la création de sa deuxième pièce), il s'y intéresse depuis quelques années et vient de publier et de faire jouer, coup sur coup, trois pièces. Une quatrième est annoncée pour bientôt. Son théâtre, et particulièrement Quelqu'un va venir , possède les mêmes qualités que ses textes romanesques : une écriture extraordinairement travaillée, d'une grande vigueur, et une faculté rare de débusquer l'insolite et l'inquiétant derrière les situations apparemment banales. Par son exigence poétique, il est aux antipodes du "théâtre du quotidien" auquel ses thèmes pourraient l'apparenter.
Quelqu'un va venir est en cours de traduction en allemand et en hongrois. Jon Fosse a reçu en 1996 le Prix Ibsen.