Venant d’apprendre qu’il était malade et que les médecins ne lui donnaient plus que quelques mois de vie, Levin écrit, avec une plume trempée dans le rire du désespoir, une pièce totalement baroque. Il rend aussi un merveilleux hommage à Tchékhov, l’un de ses auteurs de prédilection en tentant une approche théâtrale unique dans son œuvre : il demande à ses personnages de narrer leur propre situation avant de se couler dans les dialogues scéniques. Une fois encore, ultime, il investigue une nouvelle forme d’écriture et sa parole atteint, dans cette pièce, une profondeur rarement égalée, qui prend le public à la gorge.
Requiem est la dernière pièce mise en scène par Levin, et le spectacle tel qu’il a été créé est conservé par le théâtre Cameri qui le joue à intervalles réguliers à Tel-Aviv et à travers le monde.