Une veuve respectable s’initie à la vulgarité

de Douglas Maxwell

Traduit de l'anglais par Gisèle Joly

Écriture

  • Pays d'origine : Ecosse
  • Titre original : A Respectable Widow Takes To Vulgarity
  • Date d'écriture : 2013
  • Date de traduction : 2017

La pièce

  • Genre : comédie
  • Nombre d'actes et de scènes : 13 scènes
  • Décors : plusieurs, notamment : entrée de restaurant ; Burger King ; entrepôt, bureau, salle d’attente, gradins de stade.
  • Nombre de personnages :
    • 2 au total
    • 1 homme(s)
    • 1 femme(s)
    • La différence d’âge est importante : à cet égard, le personnage féminin pourrait être la grand-mère du personnage masculin.
  • Durée approximative : 50 mn
  • Création :
    • Période : février 2013
    • Lieu : Òran Mór, Glasgow
  • Domaine : protégé. L’auteur est représenté dans les pays francophones par Renauld & Richardson (info@paris-mcr.com) en accord avec Nicki Stoddart pour United Agents Londres.

Édition

Cette traduction n'est pas éditée mais vous pouvez la commander à la MAV

Résumé

Le personnage principal, Annabelle Lamour, la veuve du titre, est une Anglaise d’un certain âge, d’une classe sociale aisée, qui vient de perdre son mari à la suite d’une très longue maladie. Celui-ci dirigeait une petite entreprise (d’import-export ?). La pièce commence au buffet des funérailles organisé pour le personnel. Un jeune employé écossais affublé d’un nom qu’il trouve dur à porter – Jim Dugland – et qui est incapable de terminer une phrase sans lâcher quelque grossièreté, essaie de s’éclipser discrètement du restaurant quand il tombe nez-à-nez avec la veuve. Alors qu’il tente de prononcer quelques mots de condoléance, il fait une gaffe monumentale en sortant un mot grossier pour qualifier le défunt. Tout honteux, il file se réfugier au Burger King en face. La veuve vient l’y retrouver et essaie de nouer la conversation – elle veut en fait qu’il lui apprenne à « parler mal » pour des raisons qui lui appartiennent, mais Jim croit que c’est pour mieux le renvoyer…

Regard du traducteur

Sous ses dehors de comédie sans prétention, Une veuve respectable s’initie à la vulgarité est prétexte à aborder des thèmes plus profonds tels que l’emploi discriminant du langage – la disqualification comme moyen de dominer – ou celui du deuil et du besoin intime, pressant, de rester fidèle à une certaine image du défunt, pour ne pas, en quelque sorte, le tuer une seconde fois.

Elle suscite des réflexions du genre : pourquoi les femmes « bien » devraient-elles faire semblant d’ignorer la signification des jurons ? Le langage trivial, comme les boissons fortes, sont une façon de calmer le désespoir. Et cette amitié improbable que nous raconte la pièce, entre ces deux êtres que rien n’aurait dû réunir, va cependant apporter à chacun ce qui lui est, à ce moment-là, le plus nécessaire.