Rempli de signes et de significations mystiques contenus dans sa surface réaliste, Vitriol de Yannis Mavritsakis place l’homme au centre d’un univers dangereusement inconnu –le poison dans le titre n’est pas fortuitement choisi–, régi par des lois qui le dépassent. Prêtant la force motrice de cet univers au féminin, dans ses côtés les plus obscurs, les plus inquiétants, l’auteur s’interroge sur le sens de la mort en tant que condition de la renaissance, du sacrifice en tant que condition de la résurrection. A la manière d’un théâtre symboliste « revitalisé » par la cruauté d’un langage absolument contemporain, il explore en même temps les liens entre des couples archétypiques, tels que mère/fils, obscurité/lumière, féminin/masculin, maladie/guérison…, cherchant à révéler des aspects dissimulés, incontrôlables chez l’humain, indissociablement liés à sa destinée tragique.