Chico Buarque de Hollanda n’est pas seulement le fils d’un des plus grands intellectuels brésiliens du XXe siècle ou le petit-neveu de l’auteur du dictionnaire de référence du pays. Il n’est pas seulement l’une des trois légendes vivantes du renouveau de la chanson brésilienne, auteur de près d’un millier de chansons dont la qualité littéraire, et musicale, est unanimement reconnue. Il n’est pas seulement un écrivain accompli dont les romans ont remporté les prix littéraires les plus exigeants, traduits en France chez Gallimard et plusieurs fois portés au cinéma par des réalisateurs de renom. Il n’est pas non plus qu’un artiste qui a lutté pour la liberté d’expression à une époque où la dictature militaire imposait à tous une implacable censure et à certains, comme lui, un emprisonnement ou un exil forcé, qu’il aura passé en Italie. Tout en étant l’une des figures les plus influentes de la vie culturelle brésilienne, Chico Buarque n’est pas seulement polyglotte, traducteur et citoyen du monde. Il est également l’auteur, entre 1965 et 1967, de cinq pièces de théâtre musical, inédites en France, et qui représentaient en leur temps un véritable défi à la censure.
Morte e Vida Severina en 1965, Roda-Viva en 1967, Calabar en 1973, Gota-d’Água en 1975, et, en 1978, Ópera do Malandro.