Hadar Galron : auteure, comédienne et scénariste pour le théâtre, la télévision et le cinéma.
Née à Londres en 1970 dans une famille juive orthodoxe, Hadar Galron émigre en Israël à l'âge de 13 ans avec ses parents. Dès ses études au Département de théâtre de l'université de Tel Aviv, elle commence à écrire et à jouer, bien décidée à en faire son métier.
Dans les années 1990, elle se fait connaître avec une comédie, Bidour kahalakha, conçue et interprétée en duo avec une autre comédienne issue, comme elle, d'un milieu pratiquant. C'est la première fois dans l'histoire d'Israël que deux femmes orthodoxes se produisent sur une scène professionnelle et osent se moquer du monde religieux auquel elles appartiennent.
En 2001, Hadar Galron crée et interprète un seul-en-scène satirique où elle épingle la place que le judaïsme réserve à la femme. À la fois drôle et incisif, le spectacle soulève l'indignation de nombreuses autorités religieuses, qui aussitôt le condamnent et l'interdisent à leurs fidèles. Pour autant, le public - y compris des hommes et des femmes orthodoxes et même ultraorthodoxes - s'y presse. Pulsa tiendra l'affiche au Théâtre Caméri pendant près de dix ans et sept cents représentations.
En 2004, Hadar Galron se lance dans sa première grande pièce pour le théâtre, Mikvé, qui nous fait pénétrer au plus intime du monde ultraorthodoxe. On y suit le destin de huit femmes qui, mois après mois, accomplissent le rituel de purification que leur impose la Loi juive. Bien qu'également très controversée, Mikvé, remporte en 2005 le titre prestigieux de "Meilleure pièce de l'année".
En 2007, Hadar Galron écrit le scénario d'un film, dont elle tirera plus tard une pièce, Hasodot (Les secrets) : une jeune fille ultraorthodoxe rêve de devenir une autorité en matière de droit rabbinique. Elle parvient à convaincre son père de reporter son mariage et de la laisser partir à Safed pour y étudier dans un séminaire réservé aux filles. Là, brisant un autre tabou, elle rencontre une jeune fille "rebelle", dont elle va tomber amoureuse.
Pour le théâtre, on peut encore citer Passion Killer (2011), l'histoire de quelques grandes figures féminines de l'Ancien Testament, racontée de leur propre point de vue, et Musrara (2013) sur le mouvement des Panthères noires en Israël.
Hadar Galron travaille actuellement sur plusieurs séries pour la télévision israélienne et vient de terminer une pièce pour un théâtre tchèque intitulée Mon premier Noël juif.