(1894 - 1980) romancier, poète, traducteur, librettiste polonais, cofondateur du groupe de poètes d’avant-garde « Skamander » 1916 - 1939, diplomate à Copenhague 1932-35 et à Bruxelles 1935-36. Durant la seconde guerre mondiale il est délégué du gouvernement de Londres en charge de l’Art et de la Culture dans les structures clandestines de l’Etat polonais. Jusqu’à quarante personnes, polonais et juifs, trouvèrent refuge dans sa villa à Stawisko (en 1988 à titre posthume, il reçoit avec sa femme la médaille Juste parmi les nations). Après la guerre, dans la Pologne communiste, il est élu à trois reprises président de l’Union des Ecrivains Polonais et député à la Diète 1956 - 1980.
auteur de poèmes (Huitains 1919, La Carte du temps 1977), de récits (Le Bois de bouleaux 1932), de romans (La Louange et la Gloire 1956 - 1962), de pièces de théâtre (Un été à Nohant 1936), de journaux intimes, de correspondances, ainsi que d'une biographie de Chopin. Coauteur, avec le compositeur Karol Szymanowski, son cousin, du livret de l'opéra Le Roi Roger 1924.
Dans son récit Icare (qui fait référence au tableau de Bruegel La Chute d'Icare) il est question d’un adolescent plongé dans la lecture d’un livre et arrêté en plein cœur de Varsovie par la gestapo. L’auteur, témoin impuissant de cette tragédie, s’aperçoit que personne n’a rien. Cette disparition ne laissera aucune trace. Mais ce sera le récit poétique Les Demoiselles de Wilko (1932), qui est considéré comme le véritable chef d’œuvre d’Iwaszkiewicz.
Ses œuvres furent portées dix-huit fois à l’écran en Pologne, notamment par Andrzej Wajda Le Bois de bouleaux 1970, Les Demoiselles de Wilko 1979 (dans lequel on aperçoit furtivement l'écrivain) et Tatarak 2009. Le film de Jerzy Kawalerowicz Mère Jeanne des Anges (1961) est une adaptation d’un récit éponyme d’Iwaszkiewicz (1942) retraçant l'histoire du couvent des Ursulines de Loudun possédé par le démon.