À propos de Jean-Michel Déprats
Maître de Conférences à l'Université de Paris X - Nanterre, il a traduit pour le théâtre près de trente pièces de Shakespeare (mises en scène notamment par Stéphane Braunschweig, Irina Brook, Matthias Langhoff, Jacques Lassalle, Georges Lavaudant, Jérôme Savary, Bernard Sobel, Hélène Vincent, Jean-Pierre Vincent, Peter Zadek etc.)
Il a également traduit Le Baladin du monde occidental de J.M. Synge mis en scène par Jacques Nichet, Orlando d'après Virginia Woolf mis en scène par Bob Wilson, L'Importance d'être constant d'Oscar Wilde mis en scène par Jérome Savary, Édouard II de Christopher Marlowe mis en scène par Alain Françon, Dommage que ce soit une putain de John Ford mis en scène par Philippe Van Kessel, La Ménagerie de verre de Tennessee Williams mis en scène par Irina Brook, Tableau d'une exécution de Howard Barker mis en scène par Hélène Vincent ainsi que quatre autres pièces de Barker (La Griffe, Gertrude/Le Cri, 13 Objets, Animaux en paradis) et d'autres pièces d'auteurs britanniques contemporains (David Hare, Arnold Wesker).
En 1996, il obtient le Molière du meilleur adaptateur d'une pièce étrangère pour L'Importance d'être constant.
Au cinéma, il a établi la version doublée de Henry V (Kenneth Branagh) et de Hamlet (Franco Zeffirelli).
Il dirige la nouvelle édition des Oeuvres Complètes de Shakespeare dans la Bibliothèque de la Pléiade dont les deux premiers volumes (Tragédies) ont déjà paru. Il a obtenu en 2002 pour l'ensemble de son œuvre de traducteur le Prix Osiris de l'Institut de France et le Prix Halpérine- Kaminsky "Consécration" de la Société des Gens de Lettres.
Bibliographie (non exhaustive) des textes traduits :
William SHAKESPEARE
A- Editions GALLIMARD :
1- Publication collective :
Tragédies I & II (Shakespeare, åuvres Complètes, I, II) :
Traduction par Jean-Michel Déprats de Roméo et Juliette, Hamlet, Othello, Le Roi Lear, Macbeth, Timon d'Athènes, Coriolan, Antoine et Cléop‚tre. Edition publiée sous la direction de Jean-Michel Déprats avec le concours de Gisèle Venet, préface d'Anne Barton.
Edition bilingue, Collection Bibliothèque de la Pléiade, 2002.
2- Publications séparées :
Le Songe d'une nuit d'été
Edition de Gisèle Venet. Edition bilingue, Collection Folio théâtre, n° 81, 2003.
Hamlet
Préface et notes de Gisèle Venet. Texte établi par Henri Suhamy. Edition bilingue, Collection Folio théâtre, n°86, 2004.
La Tragédie du roi Lear
Edition de Gisèle Venet, Collection Folio théâtre, n°8,1993.
Richard III
Collection Le Manteau d'Arlequin - théâtre français et du monde entier, 1995.
Tout est bien qui finit bien
trad. par Jean-Michel Déprats et Jean-Pierre Vincent. Edition de Gisèle Venet, Collection Folio théâtre, n°27.
La Tragédie du roi Richard II
Edition de Margaret Jones-Davies. Edition bilingue, Collection Folio théâtre, n°44.
La Vie du roi Henry V
Edition de Gisèle Venet. Edition bilingue, Collection Folio théâtre, n°59.
B- Editions THɬTRALES :
La Nuit des rois, 1996.
Cymbeline, 2000.
Le Marchand de Venise, 2001.
Mesure pour mesure, 2001.
Beaucoup de bruit pour rien, 2004.
Oscar WILDE
L'Eventail de Lady Windermere, Une Femme sans importance, Un Mari idéal, L'Importance d'être constant, in Oscar WILDE, åuvres, Editions GALLIMARD, Bibliothèque de la Pléiade, 1996.
Tennessee WILLIAMS
La Ménagerie de verre, Éditions THɬTRALES, 2000, nouvelle édition 2004.
AUTEURS CONTEMPORAINS
Kate ATKINSON
Nice, in "Trois textes écossais", Les Solitaires Intempestifs, 1998.
Howard BARKER
Tableau d'une exécution
åuvres choisies, vol.1, Collection Scènes Etrangères, Editions THɬTRALES, 2001.
La Griffe
trad. par Jean-Michel Déprats et Nicolas Rippon, åuvres choisies, vol.3, Collection Scènes Etrangères, Editions THɬTRALES, 2003.
Gertrude /Le Cri
trad. par Elisabeth Angel-Perez et Jean-Michel Déprats, åuvres choisies, vol.4, Collection Scènes Etrangères, Editions THɬTRALES, 2003.
13 objets (Etudes sur la servitude)
åuvres choisies, vol.5, Collection Scènes Etrangères, Editions THɬTRALES, 2004.
Animaux en paradis
trad. par Jean-Michel Déprats et Marie-Lorna Vaconsin, åuvres choisies, vol.5, Collection Scènes Etrangères, Editions THɬTRALES, 2004.
Janice GALLOWAY
Chute, in "Trois textes écossais", Les Solitaires Intempestifs, 1998.
Barry HALL
¿ trois, Les Solitaires Intempestifs, 1998.
David HARE
Mon lit en zinc, co-traduit avec Dominique Hollier, L'avant-scène théâtre, 2006.
Duncan MCLEAN
Rug comes to Shuv, in "Trois textes écossais", Les Solitaires Intempestifs, 1998.
Arnold WESKER
Souvenirs fantômes (titre original : Denial), mis en scène par Jacques Rosner, Collection des Quatre-Vents, L'avant-scène théâtre, n°1156, 2004.
Texte de Jean-Pierre Vincent, "Avec Déprats vers Shakespeare" :
Prologue : C'était en 1979. Je n'avais pas encore abordé directement, personnellement, la planète Shakespeare. Quelques mauvaises expériences de lecteur et de spectateur m'en avaient d'abord tenu éloigné : je n'y comprenais rien. Puis un soir, au début des années 1970, j'avais vu, en anglais, Le Songe d'une nuit d'été par Peter Brook ; et bien que la vitesse du jeu des acteurs ne me permette pas de capter le sens de chaque phrase, j'avais tout compris, tout suivi. J'ai donc voulu apprendre ce secret. Quand Brook vint s'installer aux Bouffes du Nord et les inaugurer par Timon d'Athènes, en français, il cherchait un collaborateur. Ce fut moi. Là, j'ai appris une foule de choses, en particulier sur la traduction.
Péripétie : En 1979 donc, quand je me suis décidé à monter ´ mon ª Shakespeare, il me fallait un traducteur capable d'assumer ces acquis ´ brookiens ª pour le domaine français. J'ai alors pensé à Jean-Michel Déprats : il était agrégé d'anglais, avait traversé l'expérience de Brook, et il était encore metteur en scène, donc dans la pratique. Je voulais monter Peines d'amour perdues, parce que c'était un spectacle de l'École du TNS et qu'il me fallait beaucoup de jeunes personnages. La traduction était une gageure : 2000 jeux de mots pour 2400 vers !.. Jean-Michel s'y est attelé, puis nous nous y sommes mis ensemble, riant et désespérant, rêvant de jeux de mots la nuit. Une traduction magnifique et qui fait encore les beaux jours des jeunes troupes. Jean-Michel était parti pour le grand voyage que l'on sait. Avec le temps, nous avons eu ensuite des rendez-vous réguliers : Macbeth (1985), Tout est bien qui finit bien (1994) et cet Édouard III récemment rattaché au corpus shakespearien (à paraître dans ´ La Pléïade ª).
J.P.V. 05-01-05