Ndalu de Almeida dit Ondjaki, né à Luanda en 1977 est un auteur angolais. Il a écrit des romans, des nouvelles, des poèmes et du théâtre. Après des études de sociologie à Lisbonne, il obtient un Doctorat en Études africaines, sa thèse portant sur l’écrivain angolais José Luandino Vieira.
Sa carrière d’écrivain commence avec la publication du recueil de poèmes Actu Sanguíneu (2000) puis par l’écriture d’une autobiographie Bonjour camarades (2001) qui relate son enfance à Luanda. Par la suite, il écrira une dizaine d’ouvrages pour la jeunesse, parmi lesquels on peut citer AvóDezanove e o segredo soviético (Prix Jabuti, catégorie jeunesse 2010), Uma escuridão bonita (Prix Jabuti, catégorie jeunesse 2014) ou encore le recueil de nouvelles Ceux de ma rue (Grand Prix APE 2007). Parmi les romans pour adultes, on citera Les Transparents (2012), ouvrage pour lequel il a reçu, entre autres, le prestigieux Prix José Saramago en 2013.
Outre de nombreux prix, il est régulièrement classé parmi les meilleurs auteurs africains de sa génération. Ses œuvres, publiées au Portugal chez Caminho, ont été traduites en français, espagnol, italien, allemand, anglais, chinois, polonais et suédois. Pour les traductions françaises, notamment : Bonjour camarades et Ceux de ma rue (La Joie de Lire, Genève, traduction de Dominique Nédellec) ; Les Transparents et GrandMèreDixNeuf et le secret du soviétique (Métailié, Paris, traduction Danielle Schramm).
Il a également réalisé un documentaire sur sa ville natale, Pourvu que poussent des pitangas – histoires de Luanda (Oxalá cresçam pitangas - histórias da Luanda) avec Kiluanje Liberdade, à la suite d’un cours de six mois à l’Université Columbia (NY).
Les histoires d’Ondjaki ont souvent une résonance autobiographique. Nombre de ses récits représentent la vie quotidienne sous le marxisme angolais, racontant ainsi l’Histoire par le petit bout de la lorgnette, à rebours des discours officiels. Les situations sont simples, réalistes, mais le ton comique de l’auteur confère à son œuvre une dimension parodique. Sa langue lyrique, teintée de créole angolais, donne aux évocations une densité savoureuse.
Ondjaki se présente aussi comme un homme de théâtre. Mais sa seule pièce publiée à ce jour est Os Vivos, o morto e o peixe frito (Caminho, 2014). Elle a fait l’objet d’une mise en ondes par la RDP África pendant le Festival 2006 (Portugal). En 2009, le Grupo Harém de Teatro (Teresina, PI, Brésil) en a publié une édition limitée et gratuite.