Située en 1950 dans une pension de famille d’un petit village gallois, la pièce raconte l’histoire de Huw Prosser, le fils unique de la maison, un adolescent introverti, mal dans sa peau, étouffant sous le conformisme étroit de la communauté méthodiste à laquelle il appartient. En contrepoint du drame en train de se jouer, la gouaille et le franc-parler de Mrs Evans, la femme de ménage, font une diversion comique bienvenue à chacune de ses apparitions.
Constamment rabroué par un père qui le croit simplet, mal défendu par une mère aimante mais soumise à l’opinion rigoriste de son puritain de mari, et qui le plaint plus qu’elle ne le soutient, Huw est la risée du village à cause de son physique ingrat et se réfugie dans la poésie, mais ses poèmes érotiques sont découverts par son père, suscitant l’horreur et le dégoût. Après avoir subi les imprécations apocalyptiques du pasteur Gruffuyd virant à la séance d’exorcisme, Huw se confie à Burn, le nouveau pensionnaire étudiant en médecine, le seul qui soit capable de l’accepter tel qu’il est. Tout en cherchant désespérément à exprimer ce qu’il est vraiment, et à rencontrer un peu d’estime et d’amour – ce dont il a toujours été privé – il exhume la part noire et sauvage de son être. Et lorsqu’il se retrouve seul avec la coquette et railleuse Dilys, la jeune servante de la maison, ses sentiments exacerbés et bafoués le conduisent à l’irréparable…
Un acte qui marquera paradoxalement le début de sa renaissance et de sa rédemption.