Tout ce qui brille n’est pas de l’or : c’est avec humour et tendresse, mais sans complaisance, que Matthew Hurt raconte la cruauté des rêves qui se brisent, ou qui pourrissent doucement dans les anti-chambres et arrière-salles du show-business. Il ne s’agit pas des coulisses de la Star Academy ou autre Ferme des Célébrité, mais du monde, plus désuet et sans doute plus attachant, des petits cabarets, des débuts au théâtre, de la grande époque de Pigalle. A travers la fascination pour le monde du spectacle, ses paillettes et la gloire qu’il promet, c’est de l’ambition humaine la plus essentielle qu’il est ici question : être aimé. Tandis que les trois personnages semblent se livrer à cœur ouvert, ils ne sauraient pourtant oublier qu’ils ont été, ou ont aspiré à être, des gens de scène : la confession de leur renoncement à chanter, danser, jouer est encore un moyen de s’attacher un public, avec peut-être aussi l’espoir que s’ils parviennent à convaincre leur auditoire de leur sincérité, ils auront eux-mêmes une chance de croire à celle-ci.