Amy, une jeune femme de chambre, rêve de belles voitures et de balades romantiques, et découvre un client de l’hôtel qui semble être bien mort. Jim, patron d’une entreprise de garde-meubles, a des soucis avec des mauvaises odeurs dans un des containers et Elaine, sa femme, s’ennuie. Kate est débordée par son job et ne supporte pas le chien de Ben, son jeune amant désoeuvré. Jim a découvert pourquoi… Ils sont six, plus ou moins coincés dans leur quotidien à courir après leur joie de vivre… six plus un. Les hasards de la vie vont les faire se croiser, hasards se manifestant sournoisement par des morts violentes.
Construite comme un puzzle géant, où chaque découvreur de cadavre devient lui-même un cadavre, cette pièce à l'humour noir nous livre cinq scènes, cinq tranches de vie où humour, ennui et ironie se côtoient, mettant à jour les petites et grandes souffrances ordinaires. La mort, omniprésente, ne montre jamais le même visage. Elle est tour à tour grotesque, pitoyable ou cruelle… Et l'auteure s'en amuse. Oscillant entre plusieurs genres (la tragédie et la comédie), cette pièce nous parle de l'absurdité de la mort qui peut venir frapper à notre porte à tout moment et entraîner des bouleversements inattendus dans nos vies. Servie par une langue fluide et tonique, Des cadavres qui respirent joue sur les sensations et s'apparente à une farce grinçante et déstabilisante où le suspense reste intact et nous tient en haleine jusqu'à la fin.