Lieu : Labyrint Theatre Company /a Public Theatre New-York
Domaine : protégé
Édition
Cette traduction n'est pas éditée
mais vous pouvez
la commander à la MAV
Résumé
Dans un coin pourri du Purgatoire qui ressemble curieusement à la très réelle et très actuelle jungle des villes américaines, une avocate décide de sortir Judas de l'enfer où l'Histoire Sainte l'a relégué. La justice est pourtant bien sélective et l'avocate, qui a entre autres torts celui d'être une gonzesse, a fort à faire pour défendre son client à qui l'on refuse le "droit à la défense" et qui, anéanti par le chagrin et quasiment catatonique, aurait d'ailleurs bien du mal à se défendre lui-même. Pour venir témoigner en faveur de Judas, elle met donc en branle toute une ribambelle de personnages issus de l'Histoire Sainte, y compris Jésus et Satan, d'ailleurs plutôt potes, ainsi que différentes personnalités du monde moderne (Mère Térésa & Freud, par exemple).
Elle n'y arrivera pas, les témoignages de l'accusation sont trop accablants, et Judas restera le traître absolu dont la figure a, entre autre, largement servi de prétexte à l'anti-sémitisme et retournera à la non-existence de l'enfer.
Regard du traducteur
Que l'on ne s'y trompe pas, même si Les derniers Jours de Judas Iscariote fait intervenir des personnages de l'Histoire Sainte et si l'auteur, d'obédience catholique, a quelques comptes à régler avec Dieu, la pièce ne sert pas de prétexte à un débat théologique, mais bien à une interrogation sur la vie et sur l'humain. D'ailleurs les véritables questions posées par Guirgis sont "A-t-on le droit de s'abandonner au désespoir – et éventuellement de se suicider comme Judas?" et "Comment faire pour continuer quand on est un damné de la terre ?".
L'Outre-Monde de Guirgis est décidément bien vivant, bien actuel et un grand nombre de personnages parlent d'ailleurs comme les brûlés de l'existence qui hantent New York aujourd'hui.
Pour moi, c'est très beau, cela va sans dire, beau comme le blues.